Un pass Navigo à 100€ en 2023 ? Valérie Pécresse ne l’exclut pas mais cherche des solutions

Il faut trouver 750 millions d’euros. Le constat est simple pour les comptes d’Île-de-France Mobilités (IDFM). La question est « comment » ? Valérie Pécresse, la présidente d'Île-de-France Mobilités, doit présenter lundi 10 octobre un plan de deux pages intitulé "Non au forfait Navigo à 100 euros par mois". Elle veut mettre à contribution l’État, les départements, la RATP, la SNCF et "le moins possible" les voyageurs. 

Valérie Pécresse envisage une contribution supplémentaire de 100 millions d'euros des collectivités locales, la région Île-de-France qu'elle préside et les départements franciliens.

Un effort demandé aux entreprises franciliennes

Elle entend aussi récupérer "exceptionnellement" 200 millions d'euros de la RATP et la SNCF. Côté État, elle demande de baisser la TVA de 10% à 5,5%, ce qui permettrait de récupérer 150 millions d'euros.

La dirigeante veut aussi augmenter le versement mobilité (VM), une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés, en ciblant surtout celles implantées au coeur de l'agglomération parisienne. Cette mesure pourrait rapporter de 250 à 300 millions, selon elle.

Les voyageurs paieront quand même plus cher le Navigo en 2023

Si la totalité « du trou dans le budget » n'est pas compensée par ces propositions, ce sont les usagers des transports en commun franciliens qui paieront la différence avec leur pass Navigo.

Un euro d'augmentation entraîne 30 millions d'euros supplémentaires pour le budget et donc, 25 euros permettent de financer les 750 millions d'euros nécessaires.

"Ce que je veux, c'est augmenter le Navigo le moins possible", a insisté Valérie Pécresse qui a toutefois noté que son prix n'avait pas varié depuis cinq ans. Aujourd’hui, le tarif du pass Navigo est de 75,20€ par mois.