Thoiry : non-lieu prononcé dans l’affaire de la mort du rhinocéros Vince en 2017
2 décembre 2021 à 13h06 par Lucas Pierre
Le rhinocéros blanc avait été abattu de 3 balles dans la tête.
Crédit : CC0
La justice a prononce un non-lieu le 29 novembre dans l’affaire de la mort de Vince, un rhinocéros blanc abattu de trois balles dans la tête en 2017 au zoo de Thoiry (Yvelines). Le parquet de Versailles indique qu’aucun suspect n’a pu être identifié concernant le vol d’une des cornes de l’animal.
Le juge d'instruction en charge de l'enquête sur le vol de l'une des cornes de Vince, le rhinocéros blanc abattu de trois balles dans la tête en 2017 dans un zoo des Yvelines, a prononcé un non-lieu, a appris l'AFP après avoir sollicité le parquet de Versailles. Le 7 mars 2017, les soigneurs du zoo de Thoiry (Yvelines), près de Paris, découvrent un de leurs rhinocéros, Vince, quatre ans, abattu de trois balles dans la tête, la corne principale sciée et volée. Cette macabre découverte, qualifiée d'inédite pour un zoo européen, avait ému bien au-delà des frontières françaises.
Après plus de quatre ans d'enquête confiée à la gendarmerie de Mantes-la-Jolie, un non-lieu a été prononcé le 29 novembre, aucun auteur n'ayant été identifié, a précisé le parquet de Versailles à l'AFP. Le meurtre et la mutilation de l'animal avaient provoqué un fort émoi et fait réagir la ministre de l'Ecologie de l'époque, Ségolène Royal. La valeur marchande de la corne de Vince, longue d'une vingtaine de centimètres, avait été estimée à entre "30.000 et 40.000 euros" par les enquêteurs.
Le rhinocéros blanc, originaire d'Afrique du Sud, a failli disparaître au 19e siècle et est devenue une sous-espèce extrêmement menacée par le braconnage. Sa corne fait l'objet d'un trafic mondial, car elle s'arrache pour des dizaines de milliers de dollars sur le marché noir, notamment en Chine et au Vietnam. La médecine traditionnelle lui prête toutes sortes de fausses vertus, comme guérir le cancer ou l'impuissance. Son commerce international est interdit depuis 1977, mais cette mesure n'a pas permis d'enrayer le massacre des rhinocéros en Afrique.
(Avec AFP)