Fin de la trêve hivernale : huit maires franciliens déposent des arrêtés « anti mise à la rue »

Publié : 5 avril 2022 à 13h00 par Lucas Pierre

Saisi par la préfecture, le tribunal administratif retoque systématiquement ces arrêtés.

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Huit maires franciliens annoncent avoir déposé un arrêté « anti mise à la rue » suite à la fin de la trêve hivernale en France depuis le vendredi 1er avril. Plusieurs édiles qui disent se battre « pour le droit universel au logement » alors que 6.400 expulsions avec usage de la force publique ont eu lieu en 2019 selon la fondation Abbé-Pierre.

Répondre à la fin de la trêve hivernale. C’est ce que souhaitent huit maires franciliens qui ont déposé des arrêtés « anti mise à la rue ». En cause : il est de nouveau possible, depuis le vendredi 1er avril, d’expulser des locataires de leur logement. Les maires de Bagneux, La Courneuve, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers, Malakoff, Stains, Trappes et Vitry-sur-Seine disent se battre « pour le droit universel au logement ».

Ces arrêtés ne sont pas une nouveauté. À Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, la Ville dépose chaque année ce type d’arrêté depuis… 2005 ! Ils sont à chaque fois retoqués par le tribunal administratif, systématiquement saisi par la préfecture. En région parisienne, en 2019, 6.400 locataires étaient expulsés « avec usage de la force publique » selon la fondation Abbé-Pierre, contactée par le journal 20 Minutes.