Explosion rue de Trévise : un accord finalement trouvé pour indemniser les victimes
11 janvier 2022 à 12h24 par Lucas Pierre
L'explosion avait fait quatre morts et 66 blessés.
Crédit : Carl LABROSSE / AFP
Un accord a finalement été trouvé ce lundi soir entre la mairie de Paris et l’association des victimes de l’explosion de la rue de Trévise. La Ville va convoquer un Conseil de Paris extraordinaire pour valider un financement à hauteur de 20 millions d’euros du fonds pour les victimes. L’explosion, survenue le 12 janvier 2019, avait fait 4 morts et des centaines de blessés et sinistrés.
Un accord pour indemniser les victimes de l'explosion de la rue de Trévise a été trouvé lundi soir, deux jours avant la commémoration du drame, ont annoncé mardi la Ville, qui le pourvoira à hauteur de 20 millions d'euros, et les associations de victimes. Un Conseil de Paris extraordinaire va être convoqué pour valider cet accord, « probablement lundi », le 17, a indiqué à l'AFP Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) de la maire PS Anne Hidalgo. L'accord contient la « reconnaissance du caractère exceptionnel de l'explosion selon des termes qui restent confidentiels », a indiqué M. Grégoire.
Le 12 janvier 2019, une très forte détonation provoquée par une fuite de gaz avait soufflé cette rue du IXe arrondissement de la capitale, faisant 4 morts et 66 blessés. Environ 400 riverains avaient été sinistrés. Mercredi, la Ville, mise en examen dans ce dossier et à qui les victimes reprochaient jusqu'ici de « jouer la montre », s'était dite prête à signer sans plus tarder l'accord-cadre d'indemnisation, alors que l'apport des autres parties impliquées, notamment le syndic de copropriété lui aussi mis en examen et le distributeur de gaz GRDF, reste confidentiel.
Emmanuel Grégoire avait annoncé début octobre que la Ville abonderait de 20 millions d'euros le fonds d'indemnisation « sans que cela présume de sa culpabilité ». Cette somme est une « première étape », avait-il déclaré. Alors que l'estimation du total des préjudices immobiliers et corporels s'élève à 200 millions d'euros, la mairie « devra compléter à un moment » selon Linda Zaourar, présidente de l'association Vret (Victimes et rescapés de l'explosion de la rue de Trévise), même si les autres parties impliquées dans l'explosion - le syndic, GRDF, l'assureur du conseil syndical Generali et l'entreprise de BTP Fayolle - abondent elles aussi le fonds.
(Avec AFP)