Canicule : surveillance renforcée des bouches à incendie en Île-de-France
18 juillet 2022 à 8h54 par Michaël Livret
Canicule : surveillance renforcée des bouches à incendie en Île-de-France
Crédit : @SamyGs
Lors du premier épisode de chaleur intense en juin : une trentaine d’ouvertures sauvage de bouches à incendie a été observé en Île-de-France.
Une pratique illégale et dangereuse. Avec le pic de chaleur annoncé par Météo France en région parisienne, les pouvoirs publics redoutent que le phénomène de « street pooling », littéralement « piscine de rue », ne réapparaisse.
Depuis plusieurs jours, les préfectures et les communes alertent sur les dangers de cette pratique, qui consiste à ouvrir les bouches d’incendie pour se rafraîchir. « Ouvrir les bornes d’incendie, c’est interdit… et dangereux ! Cela nuit aux secours mobilisés sans raison, en plus d’utiliser de l’eau inutilement », précise ainsi dans un tweet la préfecture de police de Paris.
Différentes stratégies pour endiguer le phénomène
Le 14 juillet, un jeune homme a été pris sur le vif par les forces de l’ordre et placé en garde à vue à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Il encoure cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Certaines communes ont également pris des arrêtés pour ajouter de lourdes sanctions financières aux sanctions pénales.
En 2017, deux adolescents d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) identifiés par la vidéosurveillance ont reçu une amende de 9 000 euros pour avoir ouvert une bouche d’incendie.
Villes, préfectures et exploitants du réseau d’eau ont mis en place différentes stratégies. Tout d’abord des campagnes de communication à destination des habitants qui pointent le risque de compromettre les interventions des pompiers, faute de débit et de stock suffisant.
Une pratique dangereuse
Autre moyen de lutte contre le « street pooling » : l’installation de limiteurs de débit sur des points d’eau « sensibles ». « Leur but est de réduire l’effet spectaculaire et la dangerosité de ces ouvertures intempestives.
Également pointée du doigt : la dangerosité du « street pooling ». En 2019, un enfant de 6 ans, projeté en l’air par la puissance du geyser, avait été blessé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).