Baignade dans la Seine : comment le fleuve est-il assaini ?

Assainir et rendre baignade un tronçon d’un fleuve paraît inimaginable. Surtout quand on évoque la Seine. Il semble pourtant que ce soit désormais chose faite selon la mairie de Paris qui affirme que le fleuve est déjà prêt à accueillir les nageurs. « 91% des mesures quotidiennes étaient déjà bonnes pour la période du 20 juillet au 11 août » peut-on ainsi lire sur le site de la Ville.

Comment ? Tout d’abord en « [équipant] les stations d’épuration de Valenton (Val-de-Marne) et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) de systèmes permettant de dépolluer les eaux rejetées en milieu naturel ». L’objectif est notamment de prévenir le débordement des réseaux d’assainissement en raison de potentielles fortes pluies. Un bassin de rétention est par ailleurs en construction dans le quartier Austerlitz (XIIIe) si les systèmes des stations d’épuration ne suffisent plus.

Trois bassins retenus pour le grand public

Mais la mairie de Paris ne s’arrête pas là. Car certains particuliers doivent aussi faire attention à l’écoulement de leurs eaux usées. On parle ici des bateaux amarrés en amont de Paris, dans la Seine et dans la Marne. La Ville compte aujourd’hui quelques « 23 000 mauvais branchements chez les particuliers dont les eaux usées finissent dans le fleuve ». « La loi relative à l’organisation des Jeux de 2024, entrée en vigueur le 26 mars 2018, les obligeait à se raccorder au réseau d’assainissement du quai dans un délai de deux ans maximum à compter de sa mise en place » précise la mairie.

Avec ces aménagements, il devrait donc être possible de se baigner dans la Seine d’ici l’été 2025. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé, ce dimanche 9 juillet, les lieux des trois bassins retenus pour encadrer la baignade dans le fleuve qui traverse la capitale. Après les athlètes de certaines épreuves lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, tout un chacun aura l’occasion de faire trempette au niveau du port de Bercy (XIIe), du bras Marie (IVe) en face de l’île Saint-Louis, et du bras de Grenelle (XVe) en face de l’île aux Cygnes.