Un militaire agressé à Paris dans la station Châtelet

15 septembre 2017 à 8h32 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE
Crédit : DR

Un militaire de l'opération sentinelle a été agressé ce vendredi matin au couteau, selon la préfecture de police. L'agresseur aurait proféré des menaces et fait référence à Daesh avant de s'en prendre au soldat. Il a été maitrisé et aucun blessé n'est à déplorer. Le parquet antiterroriste est saisi de l'affaire.

Un homme armé d'un couteau a attaqué un militaire de l'opération Sentinelle en patrouille à la station de métro Châtelet à Paris, vendredi vers 6h30, sans faire de blessé, a-t-on appris auprès de la Préfecture de police. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, rapidement maîtrisé par le militaire, aurait tenu des propos faisant référence à Allah, a précisé une source policière.

Septième attaque contre la force Sentinelle.

L'individu n'était pas connu des services de police, a ajouté une source policière. L'enquête a été confiée dans un premier temps à la brigade criminelle de la police judiciaire, mais depuis la fin de matinée, le parquet antiterroriste s'est aussi saisi de l'affaire. C'est la septième attaque contre des militaires de la force Sentinelle, mise en place dans le cadre du plan Vigipirate après les attentats de janvier 2015. La dernière en date a fait six blessés parmi un groupe de militaires percutés le 9 août par une voiture à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine.

Il faut éviter que l’opération Sentinelle soit prévisible

Florence Parly, la ministre des Armées a réagi à cette attaque. "L’homme a été maîtrisé, c’est la preuve du professionnalisme et de l’efficacité des soldats de Sentinelle dans cette mission de protection", a-t-elle affirmé. "Nous n’en savons pas plus sur les intentions de l’agresseur qui a été arrêté. Mais cette nouvelle attaque légitime pleinement ce que nous voulons faire, c’est-à-dire rendre ce dispositif encore plus imprévisible, encore plus indécelable pour les agresseurs potentiels."

La ministre des Armées avait auparavant détaillé les objectifs du lifting fait à l'opération Sentinelle. "L'objectif n'était pas de modifier son format. Il n’y aura pas de militaires en moins", a-t-elle notamment affirmé.  7 000 hommes seront toujours mobilisés, 10.000 en cas de crise, mais de manière plus mobile. "Ce que nous voulons, c'est de faire mieux pour être plus efficace. Il s’agit de rendre le dispositif plus flexible, moins anticipable. Il faut éviter que l’opération Sentinelle soit prévisible par avance", a-t-elle ajouté avant de conclure : "Il y aura des missions aléatoires qui auront été planifiés mais qui ne seront pas connues ni des élus ni de la population".