Les deux entraîneurs de football étaient assignés à résidence

17 novembre 2017 à 9h08 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Pixabay

Les deux entraîneurs de l'équipe de foot de Lagny-sur-Marne locale étaient en fait deux islamistes radicaux assignés à résidence depuis plusieurs mois pour des faits en lien avec le terrorisme. L'un des deux a justement été écroué pour le non respect de cette mesure.

Les faits se sont déroulés à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). La municipalité a demandé au club de football de la commune, l'US Lagny, d'écarter les deux entraîneurs des équipes seniors. L'un est déjà mis en examen pour association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste, ses avoirs sont gelés. L'autre était assigné à résidence pour des faits de radicalisation. Il a été écroué la semaine passée pour ne pas avoir respecté les modalités de son assignation administrative.

Tous deux connus des services de renseignements, les individus sont suspectés d'avoir activement pris part et organisé une filière de départ vers la zone irako-syrienne au sein de la mosquée de Lagny. Ce lieu de culte avait été l'un des premiers à être fermé après les attentats de novembre 2015.

Malgré ces passifs, les deux hommes ont réussi à intégrer et se rendre indispensables au club de football de la ville. Au départ, ce sont de simples spectateurs. Ils sécurisent les tribunes, mettent un terme aux bagarres et aux insultes qui jalonnent les matches. Fort de leur emprise, ils ramènent le calme.

Le maire dénonce un vide juridique

Petit à petit, les deux individus s'imposent et ils se taillent une place au sein de la structure. Face à la pression des joueurs, la direction décide de les nommer responsables des équipes seniors au cours de l'été 2017. Plusieurs éléments ont toutefois alerté la mairie. Les services de la commune font part de leurs doutes à la municipalité. Les instances locales du football, après une rencontre à l'extérieur, signalent également que l'équipe aurait prié sur le terrain. 

Les deux hommes ont tous deux été écartés de leurs responsabilités au sein de l'US Lagny, mais le maire, Jean-Paul Michel (UDI), déplore cependant un vide juridique. Rien ne permet, dans la législation, d'écarter des individus radicalisés de l'encadrement d'équipes de football.