Fusillade à Grigny : les deux frères abattus n’ont pas survécu

6 octobre 2017 à 8h39 par Mikaà«l Livret

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Le pronostic vital de chacun d'eux était désespéré. Les deux frères blessés par balle hier à Grigny sont morts cette nuit, selon le procureur. Ils ont reçu plusieurs balles hier, dont certaines en pleine tête. Le tireur a été pris a parti par plusieurs dizaines de personne dans le quartier de la grande borne. Ce sont les policiers qui ont évité le lynchage.

Le pronostic vital de chacun d'eux était désespéré. Les deux frères blessés par balles jeudi 5 octobre dans la cité de la Grande Borne située sur les communes de Grigny et Viry-Châtillon (Essonne), sont décédés à l'hôpital au cours de la nui, selon le procureur. Les deux hommes avaient été touchés "au niveau de la tête", selon un communiqué du procureur. Âgés de 26 et 28 ans, ils étaient connus des services de police, l'un pour des faits de "recel", "rébellion", "outrages", "vol" et "conduite sans permis", l'autre pour "vol", "violences", "détention de produits stupéfiants" et "conduite sans permis".

Juste après les tirs, le tireur âgé de 21 ans avait tenté de prendre la fuite à vélo. Mais au milieu du quartier de la Grande Borne, il a été pris a parti par plusieurs dizaines de personnes. Frappé au visage et à la poitrine, il aura fallu l’intervention de la police pour éviter le lynchage. Les agents ont pu le mettre à l'écart avant de le placer en garde à vue. Au même moment, un homme avait été roué de coups par plusieurs personnes avant d'être secouru par des policiers. Il s'était présenté comme le père du tireur venu chercher son fils qui lui avait indiqué "être en danger", selon le procureur.

Un quartier sensible

De nombreux CRS et policiers avaient été déployés pour éviter de nouveaux affrontements dans le quartier. La nuit "a été très calme" selon les autorités ce vendredi matin. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles. La Grande Borne - 11.000 habitants sur les 28.000 que compte Grigny - est considérée comme l'une des cités les plus difficiles d'Ile-de-France.

En bordure de ce quartier, il y a pratiquement un an jour pour jour, le 8 octobre 2016, deux véhicules de police avaient été pris d'assaut par un groupe d'individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov. Deux policiers avaient été gravement brûlés et deux autres plus légèrement. Après cette attaque, qui avait eu un immense retentissement et déclenché une fronde inédite dans la police, le gouvernement avait renforcé les effectifs policiers en Essonne.