Des chômeurs de plus en plus contrôlés ?

19 mars 2018 à 9h21 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Flickr

Les partenaires sociaux (patronat et syndicats) se retrouvent ce lundi au ministère du Travail. Ils devront statuer une bonne fois pour toute sur le dossier explosif du contrôle des chômeurs. Et ce n'est pas gagné.

Renforcer les contrôles des chômeurs. C’était l’un des thèmes de campagne du président Macron, qui compte bien tenir ses promesses électorales. Et c’est pour bientôt. Le projet de loi doit être présenté dans un mois en conseil des ministres, avant un vote du parlement d’ici l’été.

Mais que prévoit le gouvernement ? Syndicats et patronat sont reçus ce lundi au ministère du Travail. Une partie des mesures envisagées leur sera présenté, dont le très explosif volet sur le renforcement du contrôle des demandeurs d’emplois.

Le principe d’une révision du barème des sanctions devrait bien figurer dans la loi afin de rendre le système « plus équitable », selon le Parisien. Pour le détail, il faudra patienter jusqu’à la rentrée. Selon les pistes à l’étude, leur allocation pourrait être réduite de moitié, de façon dégressive ou en totalité. Autre point de négociation : la durée de la suspension des allocations, actuellement de 15 jours en moyenne mais qui pourrait passer à un ou deux mois. Des sanctions qui pourraient s’alourdir en cas de récidive.

Dans cette vaste loi figurera aussi la notion « d’une offre raisonnable d’emploi » qu’un chômeurs ne pourrait refuser plusieurs fois. Concrètement, lors de son premier entretien à Pôle emploi, il définira lui-même les contraintes et les compromis qu’il est prêt à accepter comme le type d’activité, la nature de l’offre (plein ou temps partiel), la zone géographique, le salaire… Si le gouvernement se défend de devenir le « Big Brother » du contrôle, les équipes de contrôle de Pôle emploi seront triplées, passant de 200 à 600 agents, d’ici la fin de l’année.